LETTRE DE L’ÉDITEUR,

À la rédaction de l’@rtikle, nous sommes convaincus que chaque entrepreneur est une source d’inspiration. Le styliste, les mannequins, la designer, cette femme carriériste avec des ambitions d’ascension professionnelle, l’entrepreneur qui se met à son compte pour réaliser son rêve, la propriétaire de boutique remplie de créativité ou encore une joaillière qui travaille pour ses ambitions personnelles. Sans oublier ces entrepreneurs brassicoles qui se poussent à réaliser des produits aux saveurs uniques les unes après les autres. Ils ont tous une histoire qui mérite d’être racontée et l’@rtikle a justement pour but de donner la possibilité de faire passer leurs messages, de raconter leur histoire et d’impacter d’autres entrepreneurs. Ce n’est pas facile tous les jours, mais ils nous délivrent tous une
véritable leçon de détermination. Ils se sont tous fixé des objectifs qu’ils ne perdent pas de vue et qui les aident à ne pas tomber lorsque les difficultés se présentent.

À tous nos lecteurs et lectrices, vous êtes des gens qui crée un impact et le monde a soif d’apprendre ce que vous avez à enseigner. Prenez votre destinée en main: trouvez le domaine dans lequel vous brillerez et donnez-vous les moyens d’exceller et de partager votre expérience.

Dans cette édition de l’@rtikle, Brigitte Marcotte de BMC Photo nous partage son expérience d’avoir été photographe de mode le temps d’un défilé. Un projet réalisé par les finissants du programme de Commercialisation de la Mode du Collège Laflèche de Trois-Rivières.

La mannequin et femme d’affaires Kateryna Kharytska nous parle de ses expériences et réalisations en mannequinat et la création de sa propre compagnie “Les perles rares” dont le programme INITIATION AU MANNEQUINAT.

La mannequin Anna Aminou de l’Agence de mannequins EMA, à son tour, nous parle de ses expériences, de ses inspirations et de son ambition à développer sa carrière au Canada et l’étendre à l’international.

Le styliste MAX VALMONT, nous offre une merveilleuse chronique sur “Les Neutres” comment créer des mélanges de couleurs lors de l’habillement et nous présente de magnifiques photos réalisés avec la mannequin Émmanuelle Pinhero.

FANSPIRIT, le Québec en cocktails, nous présente de délicieux cocktails à base de spiritueux québécois. Du plaisir à découvrir pour les papilles gustatives.

Bonne Lecture !

Patrick Croteau
PDG
Mode Ô Verre

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MAX VALMONT Styliste

Comme styliste j’ai remarqué que dans la vie de tous les jours beaucoup de gens se posent des questions sur comment créer des mélanges de couleurs intéressants lors de l’habillement, et je suis toujours surpris lorsqu’une personne me demande si son pantalon beige ira avec sa chemise de couleur ou si sa jupe a motif peut se porter soit avec de la couleur ou d’autres motifs.


J’essayerai ici de démystifier les couleurs et les motifs qui vont ou ne vont pas ensemble.

Les neutres
Que ce soit le noir, blanc, marron, kaki, marine, bourgogne, tan, taupe, cognac, beige, ces couleurs neutres iront avec tout donc vous pouvez soit les porter ensemble ou en choisir une pièce comme base du look.

Les couleurs
On parle ici des couleurs vives comme le bleu ciel, le rouge magenta, le turquoise, le jaune, l’orange, le vert lime : Ces couleurs devront être agencés à un neutre pour créer un ensemble intéressant et qui n’est pas d’allure vulgaire ou cheap. D’ailleurs, le turquoise et le marron est un de mes mélange de couleur préféré lorsque l’été arrive et qu’on ressort nos looks boho chic.

Les motifs
Les motifs fins tels que les lignes verticales blanches sur un pantalon ou les carrelés sur une jupe peuvent également servir de neutres, il suffit simplement de bien les agencer. Un gros motif voyant et peu subtil deviendra en quelque sorte votre ‘’couleur’’ pour votre ensemble donc pour l’agencer on choisira un autre motif beaucoup plus fin et plus discret qui agira à titre de neutre.


Essayez de ne pas mélanger de motifs floraux avec un autre pièces au motifs floraux cela vous donnera des airs de rideaux, cependant une chemise à motif floral rouge pourrait très bien être agencée avec un pantalon beige à motif de lignes verticales. La ligne verticale du pantalon allongera la jambe et le motif floral de la chemise attirera l’œil vers le haut du corps.

Un ensemble intéressant
Créer un ensemble intéressant, lorsque vous serez maitre des neutres, est une formule presque mathématique toute simple.


On veut une coupe avantageuse (les tissus rigides avec une bonne construction seront beaucoup plus avantageux qu’un jersey serré qui accentuera tous les défauts), on cherche de la brillance ( un soulier noir de cuir poli, un bijou ou encore un sac à main avec quelque strass), On veut aussi de la texture c’est ce qui rehaussera visuellement l’ensemble (comme un veston de suède ou un morceau de vêtement texturé), et finalement un motif ( c’est ce qui personnalisera l’ensemble).


Donc C-B-T-M
Coupe, brillance, texture et motif.


Si vous utilisez cette formule vous vous rendrez compte que vos ensembles vous feront paraitre superbe, de plus l’ensemble montrera que vous avez réfléchi à ce que vous portez et vous aideront à créer votre signature vestimentaire.


J’espère que ces quelques conseils vous auront aidé !


Bon agencement !


Max



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Anna Aminou

Qu’est-ce qui vous a décidé à devenir mannequin ?
J’ai toujours adoré l’art. C’est un moyen d’expression qui me fascine depuis ma tendre enfance. Quand j’ai commencé à faire des collaborations avec des photographes amateurs, j’ai tout de suite adoré et j’ai immédiatement su que je voulais poursuivre dans cette voie.


Qu’est-ce qui vous inspire en tant que mannequin ?
La mode durable.


Quel type de mannequinat espérez-vous faire ?
Je souhaiterais pouvoir me rendre à l’international afin de pouvoir allier voyage et travail. Je suis ouverte à toutes les différentes sphères de cette industrie. Néanmoins, je me concentre sur ma carrière au Québec pour l’instant. Je fais souvent la comparaison entre ma carrière de mannequin et l’ascension d’une montagne. Il y a tout un processus avant d’arriver au sommet. Je ne suis tout simplement pas encore rendue là.


Quel genre de vêtement préférez-vous promouvoir ?
Les vêtements les plus agréables à promouvoir sont ceux qui sont fashion et glamour. Souvent, les poses pour les mettre en valeur sont davantage créatives et le résultat en photo est toujours incroyable!


Avec quel type de mode souhaitez-vous travailler ?
Je suis ouverte à tous, car je crois que toute expérience est intéressante et bonne à acquérir en tant que mannequin. Je dois tout de même avouer que j’ai un penchant pour tout ce qui est vintage et fashion. Un gros coup de cœur!

Parlez-moi de votre dernière séance de mannequinat.
C’était pour une compagnie de vêtements militaires. À vrai dire, c’était pour une vidéo qui servait à montrer aux
militaires comment prendre leurs mensurations afin de commander la bonne taille d’uniforme adaptée à leur
morphologie. Une très belle expérience qui comme d’habitude m’a permis de faire de belles rencontres!


Parlez-moi d’un défi que vous avez rencontré lors d’une séance de mannequinat.
Lors d’un défilé pour une designer québécoise, la coiffeuse m’avait fait une coiffure et je trouvais que je ressemblais à un orignal. J’ai tout de même dû conserver cette coiffure, même si je trouvais que j’avais vraiment l’air bizarre. Comme quoi bien que certaines choses ne nous plaisent pas, il est de notre devoir de respecter le choix des stylistes, coiffeurs(es), maquilleurs(es) pour garantir que la collection soit présentée de la façon dont le créateur l’a imaginée.

Parlez-moi de votre plus grande réussite en tant que mannequin.
Je pense que ma plus grande réussite est d’avoir été sélectionnée comme finaliste lors d’un concours fait par
Humankind Management et plusieurs grandes enseignes de mode l’été dernier. Bien que n’aie pas été choisie dans les trois candidats qui intégraient l’agence, cette expérience m’a finalement conduite vers mon agence actuelle, l’agence Ema où je me trouve très bien. Une porte s’est fermée pour permettre à une autre de s’ouvrir!




Quel est votre designer préféré, et pourquoi ?
J’aime beaucoup La Pimbêche qui véhicule au travers de ses créations des messages féministes poignants!

Qui est votre modèle préféré, et pourquoi ?
J’adore Naadei, autant en temps qu’humaine qu’en tant que mannequin. J’aime beaucoup le travail qu’elle fait. À l’échelle internationale, j’aime beaucoup Ashley Graham. Son charisme, sa confiance en elle et sa photogénie font d’elle un mannequin absolument extraordinaire et j’aime beaucoup le fait qu’elle se bat pour la représentation de la diversité corporelle dans l’industrie.


Avec quelles marques avez-vous travaillé par le passé ?
J’ai travaillé avec quelques compagnies telles que Openmindcases, La Pimbêche, Dorsali, Mode Choc, Logistik Unicorp, Joico et Astrid Clothing


Selon vous, quelles célébrités ont le meilleur sens du style et pourquoi ?
Je crois que le style vestimentaire est propre à chacun et je crois qu’il est unique pour chaque personne. Toutefois, je trouve que Rihanna s’habille super bien et joue avec différents styles qui lui vont tous hyper bien.

Avez-vous des loisirs liés à l’industrie de la mode ?
J’adore faire de la course à pied et m’entraîner. Maintenir une vie équilibrée et saine en général cela me permet d’avoir un meilleur « mindset » et d’être toujours prête à faire face à de nouveaux défis.


Comment définissez-vous la mode ?
Je dirais qu’elle est la plupart du temps éphémère, volatile et qu’elle peut en dire long sur les mœurs de chaque époque.


Quelles sont vos aspirations pour votre carrière de mannequin ?
Au cours de la prochaine année, je compte développer ma carrière au Canada et par la suite l’étendre à l’international.

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Kateryna Kharytska

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir mannequin ?
Le mannequinat m’intéresse depuis mon adolescence. J’ai commencé à suivre les cours à l’âge de 14 ans et ensuite, cette activité que j’aimais tant, est devenue une source de revenu occasionnel, parfait pour une étudiante.


Qu’est-ce qui vous inspire en tant que mannequin ?
La possibilité d’explorer différents styles, relever les défis tels que travailler devant le public ou devant une caméra, travailler sous pression et sans aucune préparation.


Parlez-moi de votre plus grande réussite en tant que mannequin.
Je me rappelle ma première expérience en mannequinat quand je venais tout juste d’arriver au Canada (en 2004-2005 je crois) une agence québécoise avait organisé un concours de mode aux les galléries de St-Hyacinthe. Il y avait plusieurs prix à gagner et un des prix qui m’intéressaient était la participation au grand défilé des créateurs québécois. J’ai gagné un photoshoot avec un photographe professionnel. J’étais très heureuse, bien sûr ! De plus, les organisateurs m’ont offert la possibilité de participer au défilé également! J’étais très fière de moi !


Avec quelles marques avez-vous travaillé par le passé ?
Roots, Point Zero, Ralph Leroy, Bridalaine International, Lauren Perre design, Amorosa et autres.


Comment définir la mode ?
Pour moi la mode c’est comme une vague: ça arrive et ça part… Tu peux soit la suivre, soit aller à l’encontre, ou être innovatrice et créer sa propre « vague ».

Parlez-moi d’un défi que vous avez rencontré durant votre carrière en mannequinat.
Je pense que mon plus grand défi, c’est aussi mon plus grand rêve. Je suis en train de mettre sur pieds et de
développer ma propre compagnie dans le domaine de la mode: “Les perles rares”.


Le but de la compagnie est de guider et orienter les gens qui veulent devenir modèles ou tout simplement essayer une nouvelle activité. Nous offrons les pratiques de la démarche en talons hauts, les pratiques de pose devant la caméra et plusieurs autres activités sur la mode et la beauté.




Nos clients sont les gens indépendants qui veulent apprendre ou améliorer leur démarche, leur posture,
retrouver la confiance en soi. Ceux et celles qui veulent se préparer pour un événement, un gala ou une session photo importante. Nous aidons dans la préparation aux concours de beauté (Miss Canada, Miss Cambodge, Miss Haïti Canada, Miss Liban Canada, Reine Kabyle du Canada, etc.). Nous travaillons avec les agences de mannequinat ou les créateurs qui veulent préparer leurs modèles pour un défilé de mode, nous offrons également l’activité de mannequinat au Collège Lasalle.


Présentement, nous débutons les inscriptions pour la prochaine session de L’INITIATION AU MANNEQUINAT. C’est un excellent programme pour avoir une première expérience aux modèles débutants dans le domaine de
mannequinat. Nous offrons toute information nécessaire concernant les auditions, les agences de mannequinat, la
signature des contrats, la création d’un portfolio et plusieurs autres sujets. Ce programme inclut plusieurs pratiques des différents styles de défilé ainsi que la pose pour la caméra. À la fin du programme nous offrons une séance photo avec un photographe professionnel et nous remettons quelques photos aux participants pour leur portfolio.


Être un modèle n’est pas seulement être beau ou belle. L’esthétique c’est bien sûr très important, mais c’est aussi un travail qui exige une bonne condition physique, belle attitude personnelle et professionnelle, la patience, l’endurance, le moral assez stable et la motivation pour évoluer constamment, car la concurrence est immense.

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BMC Photo

Brigitte Marcotte de BMC Photo nous partage son expérience d’avoir été photographe de mode le temps d’un défilé.

Un ancien collège m’a récemment contacté via Facebook et m’a demandé de couvrir un défilé de mode à Trois-Rivières. Il souhaitait des photographies pour sa revue L’@rtikle de Mode Ô verre. J’avoue ne pas avoir sauté de joie, a cette opportunité qui m’était offerte. Je ne m’intéresse pas beaucoup à la mode. Les seuls défilés de mode que j’avais vus dans ma vie étaient ceux vus sur internet avec des tenus saugrenus. Si ma fille Claudia n’avait pas été-là, j’aurais surement simplement refusé l’offre. Elle était très emballée à l’idée d’assister à cet événement et m’a convaincu d’accepter.

Le Défilé
Le défilé était organisé par des étudiants du programme de commercialisation de la mode du Collège la Flèche de
Trois-Rivières. Le défilé présentait les collections de 12 entreprises locales, soit RW&CO, ITMPL intemporel
boutique
, Mercerie de luxe, S3 Maurice, Collection Lilliane G Hayes, Slak, Wanderlast, TOPTOP, MLcreation, la belle saison, Quartier General, Vêtement L et New Age avenue.


Quel bel enrichissement personnel ça été ! Les tenus étaient tantôt jeune, coloré, simple et pratique, rien de bizarre du tout. Juste du beau! Il y a même quelques pièces qui ont attiré suffisamment mon attention pour que veulent me les procurer pour cet été.

Deuxième belle surprise, les mannequins avaient des tailles, grandeurs, âges, sexes et couleurs variés. On était loin des mannequins de 6 pieds, double zéro comme unique modèle. J’ai trouvé cela fantastique! En plus de promouvoir la beauté dans la diversité du corps humain, cela rendait les vêtements plus accessibles pour monsieur madame tout le monde et je m’inclus là-dedans. J’étais deux fois plus contente quand j’ai montré les photos à ma plus jeune qui estimaient avoir les épaules trop larges pour être mannequin. Je ne sais pas si c’est un maintenant courant ou une pratique avant-gardiste, mais assurément bravo!

La photographie
Initialement l’objectif suggéré était le 70-200mm avec un trépied. Sauf que sur place les photographes n’avaient pas d’espace bien qu’un laissez-passer média nous ai été attitré. Nous étions donc cinq photographes dans environ 10 pieds carrés sans parler du caméraman qui ne se gênait pas pour nous couper la vue au besoin. De plus, le défilé étant de style banquet, les mannequins défilaient à travers les tables et donc le public était omniprésent. J’ai donc dû m’adapter. J’ai laissé tomber mon trépied à contrecœur et changé mon
objectif pour le 24-70mm.
J’ai pris environ 1000 photographies, soit chaque mannequin plusieurs fois à différentes distances. Je me suis concentré à les cadrer en entier afin de bien voir chacune des pièces de vêtement ou accessoire qu’ils portaient.



Est-ce que j’ai aimé ça?
Non! Pas en tant que photographe. Pourquoi? La créativité dans ces photographies ne vient pas de moi, de mon travail, mais bel et bien des designers ce qui rend mon boulot moins inspirant. Je crois que j’aurais préféré faire un shooting publicitaire avec deux ou trois modèles afin de pouvoir varier les lieux, les angles et la lumière.


Ensuite, le post-traitement de 1000 photographies ça tue toute magie. Environ 300 de ces 1000 photos ont été
supprimées, car le mannequin regardait le sol pour se placer là où un bout de papier collant leur indiquant ou prendre la pause. Le fait est que ça donnait l’impression qu’ils avaient les yeux fermés et je les ai éliminés pour cette raison.


Je prends peut-être trop de temps en post-traitement, mais je n’aime pas présenter des photos manquées. Je fais donc des tries, recadre, m’assure qu’il n’y ait pas trop de bruit dans mes photos. Cette fois les polluants étaient partout, une tête, un photographe, des verres à café, le panneau de sortie de secours, etc. Tout ceci a rendu la tâche plutôt exhaustive.


Finalement, le fait de ne pas avoir pu utiliser mon trépied a limité la qualité d’image que j’ai pu faire, et ça m’a beaucoup déçu.

En conclusion
C’était un beau défilé et je suis plus ouverte qu’avant a ce genre d’évènement, mais pas tellement en tant que
photographe. Pas selon cette formule en tout cas.


Je me suis aussi rendu compte que je ne connaissais pas nos designers québécois et que malheureusement, je ne suis pas tellement une exception. J’ai donc décidé de m’abonner à ces 12 designers, question de débuter quelque part et me renseigner. Et vous? Connaissez-vous vos designers québécois?